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Concours d’éloquence à la Sorbonne

Mercredi 19 avril, cinq de nos jeunes se sont rendus à la Sorbonne pour y tenir le discours préparé depuis plusieurs semaine avec l’aide de leurs enseignantes, un discours sur la fraternité ! Le voici : 

Frère
Respect
Amitié
Tolérance
Entraide
Réciprocité
Nations
Indulgence
Ténacité
Espoir 

 Fraternité 

Et voilà le mot est lâché ! Cette valeur humaine et chrétienne qui doit nous accompagner tout au long de notre vie, de notre enfance, en passant par notre phase d’adolescence, notre vie d’adulte, notre fin de vie. Et comment la transmettre à nos générations futures ?
Cette sacro-sainte valeur affirmée dans nos croyances et au frontispice de nos monuments publics. Liberté, Egalité, Fraternité, ce bel adage montre que dans notre pays, nous sommes tous frères sous un même drapeau. Et si l’on était frères aussi dans tous les pays du Monde : l’union fait la force dans un esprit de concorde et cette force qui nous anime au plus profond de notre âme, pourquoi ne pas l’exploiter pour que le Monde soit meilleur ? Car ce monde est notre refuge, le lien qui nous unit là où nous cohabitons tous, le lien unique qui nous relie à la Terre.
La fraternité, ce n’est pas seulement l’universalité dans l’espace, c’est aussi une valeur que l’on a en nous, une valeur qui évolue avec le temps. A 10 ans, on se rebiffe quand il faut partager son goûter avec son frérot mais quand on en a 20, on se sent capable de lui donner un rein. Quand on a 15 ans, on ne veut pas donner la main à son papa mais quand on en a 25, on lui donnerait fièrement le bras en entrant dans l’église pour partager l’Amour qui nous submerge.
La fraternité, c’est la base de toute relation, au même titre que la confiance. C’est elle qui nous fait reconnaître nos vrais amis, ceux qui partagent nos joies et nos peines. Comme il est écrit dans la Bible, « l’ami aime en tout temps, et dans la paix il se montre un frère » ou encore « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». La fraternité dans l’éternité. Il y a le frère de sang, le frère de l’amitié puis il y a l’Autre. Celui qu’on ne connaît pas mais celui qui a besoin d’aide. Et le miracle parfois s’accomplit car la fraternité ne juge pas, ne dévalorise pas, bien au contraire. Elle place tout le monde sur un même pied d’égalité. « L’entraide est tout sauf un calcul, c’est ce que nous aurions fait pour nous-mêmes que nous faisons pour les autres » comme dit le philosophe Patrick Louis Richard. L’Autre c’est aussi celui qui est différent. Et la solidarité devient notre moteur.
Dans la fraternité, il y a l’amitié entre les cultures : elle ne fait pas de distinction entre les origines, les couleurs, les religions. Elle prône la tolérance, le respect, l’amour du prochain, l’écoute, la bienveillance, la communion, l’harmonie, toute forme de complicité. Elle devient l’affaire de tous, l’idéal universel des peuples. Ce n’est ni la charité ni l’assistance mais l’entraide et la philanthropie. Personne ne peut imposer aux gens d’être fraternels. Elle est ce qui commande et non ce qui est commandé. C’est le dévouement, l’abnégation, l’indulgence et l’hospitalité. C’est un sentiment qui inspire la solidarité disait Jacques Chirac. C’est ce au nom de quoi on demande le partage. Des questions se posent alors : comment LA faire vivre, au quotidien, dans notre société individualiste d’aujourd’hui ? Comment s’engager ? Quel doit être notre attitude ? De qui peut-on se rendre proche ? Comment, en un mot, bien vivre ensemble ?
Voici quelques-unes de nos propositions, de nos solutions concrètes :

– Moi je m’engagerai en tant que bénévole dans une association caritative 
– Moi j’imiterai des figures inspiratrices telles que Nelson Mandela, Simone Veil, Emma Watson, Omar Sy, Djamel Debbouze, Sadio Mané, Tony Parker, et tant d’autres …
– Moi je chanterai avec la bande des Enfoirés sous le regard bienveillant de Coluche
– Moi j’irai dans les écoles et les lycées pour sensibiliser les plus jeunes
– Moi je pratiquerai un sport où les valeurs humaines sont mises en avant
– Moi je veillerai à ce qu’il n’y ait pas de discrimination au sein de mon entreprise
– Moi je réaliserai des clips, des reportages, des slogans, je dessinerai des affiches
– Moi je participerai au FRAT à Lourdes et aux JMJ à Lisbonne

Et vous que feriez-vous ? Mobilisons-nous ! Vraiment ! Et si tous ensemble on organisait des journées citoyennes, des repas de quartier, des pique-nique intergénérationnels et interculturels, des forums d’engagement citoyen. Et si on mobilisait des centres sociaux et culturels, des médiathèques. Et si on installait des boîtes à idées dans les quartiers … Pas besoin d’attendre les journées internationales et nationales dédiées à la fraternité pour être solidaires et fraternels. Au quotidien, la fraternité doit venir du cœur. Nos actions doivent être spontanées. Tout le monde est capable de donner un peu de soi, comme il veut, comme il peut. « Le monde souffre de ne pas avoir assez de mendiants pour rappeler aux hommes la douceur d’un geste fraternel » a dit un jour Marcel Aymé. Cette belle phrase nous servira de conclusion car elle résume bien notre pensée. Assez discuté, merci de nous avoir écouté et partez vite sur le chemin de la fraternité.

Les classes de BTS TC- UJAC et de Terminale TCVA

Grâce à ce discours et à la langue des signe qu’ils ont utilisé durant leur discours, ils ont obtenu le 2e prix tout particulièrement pour leur créativité. Pour avoir oser s’exprimer dans ce lieu emblématique, pour avoir affronter leur peur et pour avoir diffuser un beau message, bravo à eux !